Alors que le dernier stage de Linogravure pour 2025 a lieu demain et dimanche, je prépare déjà l’année prochaine :
Les dates des prochains stages pour 2026 :
Samedi et dimanche : 21 et 22 MARS 1 inscrite 18 et 19 AVRIL 15, 16 et17 MAI (technique de la plaque perdue) 13 et 14 JUIN 12 et 13 SEPTEMBRE 10 et 11 OCTOBRE 7 et 8 NOVEMBRE
Je continue mon voyage dans les bleus ! Ici, j’ai repris les plaques de la gravure « vagues et pêcheries » et les ai imprimées en noir pour les pêcheries et en dégradé bleu et blanc pour les vagues.
Depuis un certain (!) temps j’ai laissé mon site WordPress un peu à l’abandon ! Alors, je reprend mes dernières gravures, un peu dans le désordre de leurs créations.
Voici « les cormorans d’Arzal » revisités en bleu de Prusse allégé de blanc pour la plaque de fond, et en noir pour les cormorans. Format 30/40
La toute dernière, à peine sèche, « lAdos à la plage » gravure en trois couleurs selon la technique de la plaque perdue, encore le bleu de Prusse et du blanc. Format 35/50
Gravure en Noir et blanc, « fanions de Lanséria » rehaussée à l’encre au pinceau. Format 40/50.
Marée basse à Pénestin : gravure sur bois, en deux plaques bien repérées, encore le bleu de Prusse et le blanc. Tirée sur papier très texturé couleur sable, 200g. Format 20/40.
« Barques de Brière » en bleu de Prusse pur, c’est en effet la nuit tombante ! et la lumière vient de l’eau qui reflète le ciel. Format A4.
En ce début d’année, je vais vous faire partager la genèse d’une estampe.
Je suis parti d’une esquisse faite « à la va vite », au stylo bille sur un carnet. Elle me plaisait bien cette image, alors je l’ai reproduite agrandie et inversée sur une plaque de lino.
Puis j’ai ajouté les flammes sous le chaudron.
Mais que faisaient-elles, quelle histoire allait raconter cette image ?
Dans un premier temps j’ai dessiné un angelot qui s’envolait dans les vapeurs, puis une enfant-sorcière.
Comme ça ne me disait encore rien, j’ai effacé, et j’ai pensé aux smartphones d’une précédente gravure. Là, ça me parlait bien, deux sorcières préparant une mixture qui accouche de cet objet incontournable, et aussi ensorcelant.
Je tenais mon estampe. Les flammes rougeoyantes, les téléphones dorés, le chat noir qui s’est invité sur leur balai commun, et la nuit noire.
J’ai gravé, j’ai scié, et j’ai préparé les encres, du noir, du rouge, du jaune, du doré. Et j’ai imprimé.
Et là, après avoir imprimé 7 gravures, je me suis arrêté, j’ai bien regardé, et…
… J’ai pensé imprimer la nuit GRISE, laissant les sorcières, le chat et le balai bien noir.
Pour cela, j’ai imprimé en gris en utilisant une technique qui me plaît bien : encrer en noir, imprimer sur du brouillon deux fois de suite sans remettre l’encre, et enfin imprimer le vrai papier en gris pâle.
J’ai imprimé huit feuilles, elles sèchent dans les claies, et j’ai repris la plaque et enlevé la nuit.
L’atelier de linogravure est installé dans une ancienne étable toute en pierres. Les vaches sont parties depuis plus de cinquante ans, mais je crois que leur âme est toujours là ! Et voilà qu’après des années, ce sont mes gravures qui s’emparent d’elles.
J’ai expérimenté : les encres, le papier, le format.
À la réflexion, le dégradé de couleurs me plaît bien. J’ai préparé les mélanges sur la table d’encrage : du marron foncé presque noir, du marron clair avec l’ajout de blanc et d’ orange :
J’ai imprimé 20 exemplaires, laissant les couleurs varier au fur et à mesure des encrages, et tout cela sèche tranquillement dans les claies.
J’ai utilisé un papier Canson dessin 180g légèrement grainé, et un papier ivoire clair texturé de 200g les encres sont des Sakura marron, noir, orange et blanc. La plaque est en médium de 5mm collée sur contreplaqué pour l’amener à la hauteur en papier de ma presse typo, une grande Deberny & Peignot de 60/80.